Organisée par l'Université populaire de Valence, cette visite était autant historique, artistique que technique.
Destiné à être l'emblème des nouveaux quartiers élevés dans les années soixante sur le plateau au dessus de Valence, c'est avant tout une œuvre d'art contemporaine, conçue par le sculpteur Philolaos.
Le château d'eau se dresse dans parc Jean Perdrix et son architecture en deux structures vrillées se découvre de manière différente lorsque l'on tourne autour,
Sur les près de soixante mètres de haut, dix seulement sont destinés au stockage de l'eau pour alimenter les quartiers hauts de Valence. L'eau
est acheminée depuis les lieux de forage en périphérie de la ville,
puis jusqu'à d'autres lieux de stockage, enterrés ceux-là. Ce sont eux
qui desservent le bas de la ville, le cœur historique et ses faubourgs. Bientôt un second château d'eau viendra alimenter les nouveaux quartiers d'une ville toujours en expansion.
Lorsqu'on est au pied de l'ouvrage c'est bien sûr la prouesse architecturale qui frappe. Dans la lignée de Le Corbusier, les caractéristiques de cette "sculpture" l'ancrent dans le XXème siècle, que ce soit sa forme en double ellipse, partant de deux bases parallèles, pour monter en vrillant et en s'élargissant, pour arriver perpendiculaires en haut.
La structure en béton brut laisse apparente la trace des bois de construction,
Elle se classe parmi les chefs d’œuvres mondiaux de l'architecture contemporaine.
J'ai beaucoup apprécié cette "double" visite. Le rappel de l'empreinte historique et artistique d'une œuvre majeure de la ville, mais aussi l'enjeu de la gestion de l'eau, primordiale aujourd'hui, et dans l'avenir. A noter que la ville de Valence en a repris le contrôle.
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